dimanche 15 novembre 2009

Felicitation à L'équipe TAS 1-0 M oujda


Hay Mohammadi, mémoire d’un quartier mythique ( WAC 0 – 1 TAS ) en 1955 au stade philip
Né dans les années 20, Hay Mahammadi a produit de grands musiciens, footballeurs et boxeues et hommes de théâtre.
Des lieux mythiques ont structuré le quartier :, terrain FAGAWAT et «Al Hofra» où évoluait l’équipe du TAS. Terrain Chapeau du père Ohtmane à coté du quartier LAHOUNA où évoluait plusieux équipes des carrières centrales, Dar Chabab, cinéma Saâda et cinéma Cherif
Casablanca sans son légendaire Hay Mohammadi serait comme une femme belle mais insipide. La ville blanche serait une agglomération sans âme. Le quartier qui abrite les Carrières centrales a sans conteste largement contribué à façonner le paysage culturel et social de la ville, voire de tout le Maroc. On n’imagine pas la chanson populaire marocaine sans les emblématiques Nass El Ghiwane, Lamchaheb,Siham,Tagadda ; le cinéma sans le talentueux Mohamed Miftah ; la chorégraphie sans Lahcen Zinoun ; le football sans l’équipe du TAS et ses joueurs , ZAZ , EL GHAZOUANI , lABSSIR ,DLIMI,BOUCHAIB, KHALIFA, BOUASSA et NOUMIR ect..; la boxe éducative assaut et la boxe amateur et professionnel sans le père ZAROUKI ,DAOUI , EL GHAZOUANI ,NAFIL, DOURASSE, FEZA, SOUIHI ,CHAKSSI , ACHIK . MAAZAOUI , LAHMAR HASSAN ALLAH YARAHMOU ect…Toutes ces stars sont le produit de ce quartier et en sont fiers.
C’est d’ailleurs au Hay Mohammadi que jaillira l’étincelle qui allumera la résistance contre l’occupant français, en 1953 (avec la révolte des Carrières centrales), après l’exil du Roi Mohammed V, et, pour lui rendre hommage, c’est le premier quartier casablancais où il se rendit après son retour. La bâtisse Jamaâ Al Malik (mosquée du Roi) .
C’est à Hay Mohammadi que se constitue le noyau de la classe ouvrière marocaine
Pour bien comprendre l’âme de ce quartier, il faut faire un rappel de son histoire. Hay Mohammadi est né dans les années 20, à la faveur de la construction des premières usines de Casablanca. Les plus connues sont celles de Cosumar (qui produit du sucre), les cimenteries Lafarge (appelées «Chapeau») et les ateliers des chemins de fer. Des dizaines de milliers de paysans fuyaient à l’époque la campagne et la sécheresse qui sévissait pour se déverser dans la ville, s’installant à proximité des usines. Ils venaient de toutes les régions du Maroc, des R’hamna, des Abda, des Doukkala, de Tanger, de Tétouan, voire du Sahara : ils constituèrent le premier noyau de la classe ouvrière marocaine. Dénominateur commun de tous ces gens: la pauvreté. Si ce n’était pas dans des baraques en tôle ondulée, c’était dans des chaumières modestes que ces familles s’installaient, dans ces petites cités qui constitueront le grand quartier de Hay Mohammadi, comme Soussica, Dar Lamane, Bechar El Kheir, Al Koudia, Derb Moulay Cherif... Ceux qui n’avaient pas la chance d’être recrutés comme salariés dans les usines avoisinantes, étaient vendeurs à la sauvette, d’eau, d’eau de javel ou de fringues d’occasion achetées dans les quartiers riches de la ville, comme Roches Noires ou le Mâarif. Hassan se souvient particulièrement de ces femmes, toutes veuves, toutes pauvres, qui s’affairaient sur leurs machines Singer pour recoudre les effets usés des habitants.
Quelques lieux mythiques structuraient la géographie urbaine du Hay, d’où sont sorties les premières élites politiques, culturelles et artistiques du quartier : Dar Chabab (la maison des jeunes), le cinéma Saâda et le dispensaire du même nom où tous les habitants du Hay se faisaient vacciner et soigner, le terrain «Al Hofra» où évoluait l’équipe du TAS, l’école Al Ittihad (l’union) et l’école Carrières centrales.